Lever des fonds en 2026 : un parcours plus exigeant pour les startups

Lever des fonds en 2026 : un parcours plus exigeant pour les startups.

 

 

Lever des fonds reste un passage obligé pour de nombreuses startups en hypercroissance. Pourtant, l’année 2025 confirme une tendance qui s’était amorcée depuis deux ans : l’accès au financement se resserre.

Selon le baromètre 2025 France Digitale x EY, seulement 27 % des startups françaises ont réussi à lever des fonds au cours des 12 derniers mois. C’est 3 points de moins que l’an passé. À l’inverse, 10 % ont renoncé à lever, soit 4 points de plus. Ces chiffres traduisent une réalité : lever de l’argent n’est plus automatique, même pour des projets solides.

Alors, comment expliquer ce ralentissement ? Quelles erreurs éviter et quelles stratégies adopter dans ce contexte ?

 

 

GOWeeZ - article startup Levée de fonds 2026

 

La situation actuelle : des levées de fonds en baisse.

 

L’époque où l’on pouvait lever sur la seule base d’une belle traction commerciale ou d’un marché prometteur est révolue.

Des investisseurs plus sélectifs

Les fonds de capital-risque privilégient désormais :

  • des modèles éprouvés,
  • une visibilité claire sur la rentabilité,
  • et un pilotage financier précis.

Les chiffres du baromètre

  • 27 % des startups ont levé (contre 30 % l’an dernier).
  • 10 % ont abandonné leur levée (contre 6 % auparavant).

Les processus de due diligence s’allongent, et les tours de table se structurent davantage.

 

Pourquoi ce durcissement.

 

Cela provient de 3 éléments qui sont à suivre de près. D’une part un contexte macro-économique incertain
 
La hausse des taux d’intérêt, la prudence accrue des LPs (limited partners) et les tensions géopolitiques internationales créent un environnement financier plus contraint. Ces facteurs combinés incitent les fonds de capital-risque à ralentir leur rythme d’investissement et à privilégier des décisions plus sélectives.

Le deuxième point: Le retour aux fondamentaux

Dans ce climat moins favorable, les investisseurs se recentrent sur l’essentiel. Ils attendent des startups qu’elles prouvent leur capacité à piloter leur activité avec rigueur:
  • une maîtrise du cash burn,

  • un chemin crédible vers la rentabilité,

  • et des indicateurs financiers solides (CAC, LTV, churn, marge brute).

Les belles histoires ne suffisent plus : ce sont désormais les chiffres qui tranchent.

Enfin un point évident qui apparait est la fin du “growth at all cost”

L’ère où la croissance rapide primait sur tout le reste est révolue. Les VCs privilégient aujourd’hui des business models résilients et durables, capables de générer de la valeur dans le temps. Croître à tout prix, quitte à creuser les pertes, n’est plus une stratégie acceptable dans un marché qui valorise la discipline financière et la durabilité.

 

Prenons un exemple concret.

 

Prenons deux startups SaaS en early stage, toutes deux avec une croissance annuelle de 80 %.

  • Startup A : forte traction commerciale mais aucun suivi précis de sa trésorerie. Elle cherche à lever rapidement pour compenser son cash burn.
  • Startup B : croissance similaire, mais avec un pilotage mensuel de sa marge, un churn maîtrisé et un plan clair vers l’équilibre.

Dans le contexte actuel, la Startup B aura beaucoup plus de chances de convaincre un investisseur, même avec une traction identique.

Les erreurs fréquentes en 2025 ont été les suivantes :

  • Arriver trop tôt devant les investisseurs : sans KPI solides, les discussions se terminent rapidement.
  • Négliger la préparation financière : un pitch sans modèle financier robuste n’a plus aucune crédibilité.
  • Surévaluer sa valorisation : les multiples se sont contractés, mais certains fondateurs restent déconnectés de cette réalité.
  • Manquer d’anticipation : lancer sa levée quand il ne reste que 3 mois de cash est un pari risqué.

 

Quelques conseils pratiques pour réussir sa levée sur cette fin d’année.

 

Il vous faut anticipez votre levée : ne commencez pas quand votre trésorerie touche à sa fin. Idéalement, démarrez le processus 9 à 12 mois avant le besoin réel en cash, afin de vous donner le temps de rencontrer les bons investisseurs et de négocier sereinement.

Pour cela, construisez un modèle financier solide : au-delà des projections, démontrez vos marges, votre runway et des scénarios contrastés (réaliste, pessimiste, optimiste). C’est la preuve de votre rigueur et de votre capacité à anticiper.

Ciblez vos investisseurs avec précision : il vaut mieux solliciter quelques fonds réellement alignés avec votre secteur et votre stade de développement que de multiplier les approches sans stratégie.

Il faut mettre en avant votre traction qualitative : ne vous contentez pas du chiffre d’affaires. Rétention, LTV ou rentabilité par client sont des indicateurs beaucoup plus parlants pour évaluer la solidité de votre modèle.

Restez ouvert sur la valorisation : le marché a changé, et les multiples d’hier ne sont plus ceux d’aujourd’hui. Adaptez vos attentes pour maximiser vos chances de réussite et maintenir la confiance avec vos investisseurs

 

Conclusion.

 

Le baromètre 2025 FD x EY confirme une évidence : lever des fonds devient plus difficile. Mais cela ne doit pas être vu comme un frein.
Au contraire, cette sélection accrue pousse les startups à :

  • mieux se structurer,
  • piloter leurs finances avec rigueur,
  • et présenter aux investisseurs des dossiers plus solides.

En 2026, lever des fonds ne sera pas réservé aux plus bruyants, mais aux plus disciplinés. Pour les fondateurs qui sauront anticiper et démontrer leur capacité à créer de la valeur durable, les opportunités de financement restent bien réelles..

 

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Article written by Fabrice Clément

Advisor et Consultant auprès des dirigeants d'entreprise - Fondateur de GOWeeZ !

Le baromètre 2025 FD x EY confirme une évidence : lever des fonds devient plus difficile. Mais cela ne doit pas être vu comme un frein. Au contraire, cette sélection accrue pousse les startups à mieux se structurer, piloter leurs finances avec rigueur, et présenter aux investisseurs des dossiers plus solides. En 2026, lever des fonds ne sera pas réservé aux plus bruyants, mais aux plus disciplinés. Pour les fondateurs qui sauront anticiper et démontrer leur capacité à créer de la valeur durable, les opportunités de financement restent bien réelles.

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