L’early stage est une phase exaltante : tout semble possible, les premiers clients valident votre intuition, les investisseurs s’intéressent à votre projet, et l’énergie est à son maximum. Mais derrière
L’early stage est une phase exaltante : tout semble possible, les premiers clients valident votre intuition, les investisseurs s’intéressent à votre projet, et l’énergie est à son maximum.
Mais derrière cet enthousiasme se cachent des risques majeurs : près de 9 startups sur 10 échouent dans les cinq premières années, et une grande partie de ces échecs a une origine financière, plus qu’un manque de marché ou de produit.
En d’autres termes : vous pouvez avoir un produit qui plaît, une traction encourageante, et pourtant mettre la clé sous la porte faute d’une gestion financière rigoureuse.
Dans cet article, nous passons en revue les principales erreurs commises en early stage et proposons des solutions concrètes pour les éviter.
Car poser les bons réflexes financiers dès le départ, c’est non seulement éviter des crises, mais aussi gagner en crédibilité auprès des investisseurs et préparer une croissance durable.
On vous en dit plus dans cet article
Beaucoup de fondateurs considèrent le chiffre d’affaires comme le seul indicateur clé.
Une courbe ascendante semble rassurante, mais elle peut donner une fausse impression de sécurité. La croissance du revenu ne rime pas forcément avec santé financière. (voir également notre série sur la valorisation d’une startup – 1er épisode les comparables )
Un chiffre d’affaires en hausse peut masquer :
des marges trop faibles,
un cash burn incontrôlé,
des délais d’encaissements trop longs.
Exemple : une startup SaaS affiche 200 000 € de nouveaux contrats annuels. Mais si les paiements s’étalent sur 12 mois et que les charges fixes augmentent trop vite, elle peut se retrouver en difficulté de trésorerie dès le 3ᵉ mois.
Bonne pratique :
Ne vous limitez pas à suivre le CA. Mettez en place un tableau de bord financier incluant marge brute, cash burn et trésorerie disponible.
Privilégiez les revenus récurrents encaissés aux projections théoriques.
Travaillez vos délais de paiement pour améliorer votre cash-flow.
Un pipeline commercial « plein » peut rassurer les équipes, mais s’il n’est pas basé sur des taux de conversion réels, il devient dangereux.
Les erreurs classiques :
Recruter trop vite en prévision de deals non signés,
Lancer des campagnes d’acquisition coûteuses en pensant que la conversion suivra,
Sous-estimer le temps nécessaire pour concrétiser une vente.
Exemple : une startup B2B recrute une équipe commerciale de 4 personnes en se basant sur un pipeline de 1 million €. Résultat : seuls 15 % des leads se transforment en clients, le coût de la force de vente explose, et le runway est divisé par deux.
Bonne pratique :
Suivez vos taux de conversion par étape (lead → MQL → SQL → closing).
Ajustez vos prévisions chaque semaine avec des données factuelles.
N’investissez massivement que lorsque vous avez validé un repeatable sales model.
Confier sa gestion financière uniquement à un expert-comptable est une erreur fréquente.
La comptabilité est utile pour les obligations fiscales et légales, mais insuffisante pour piloter une startup.
Sans un business plan dynamique et un prévisions mensuelles, vous naviguez à vue.
Exemple : une startup e-commerce s’appuie uniquement sur ses bilans trimestriels. Quand elle réalise que ses coûts logistiques grignotent ses marges, il est déjà trop tard pour rectifier sa stratégie.
La bonne pratique serait :
Faites appel à un RAF/DAF part-time dès que vous avez un minimum de traction.
Construisez un modèle financier vivant, mis à jour au moins une fois par mois.
Utilisez des outils simples (Excel avancé, logiciels SaaS) pour suivre vos KPIs.
L’envie de croître vite est naturelle. Mais sans validation des fondamentaux, scaler devient un piège.
Les indicateurs clés :
CAC (Coût d’Acquisition Client) : combien vous coûte chaque nouveau client ?
LTV (Lifetime Value) : combien rapporte ce client sur la durée ?
Churn : quelle proportion de clients arrête d’utiliser votre service ?
Exemple : une startup marketplace investit massivement en publicité. Les utilisateurs affluent, mais 40 % quittent la plateforme après 3 mois. Résultat : un CAC supérieur à la LTV, une équation intenable.
Bonne pratique :
Testez votre modèle en conditions réelles avant d’accélérer.
Construisez des scénarios financiers (pessimiste, réaliste, optimiste).
Intégrez toujours une marge d’erreur (coûts cachés, délais de closing plus longs, churn imprévu).
Une startup peut être rentable sur Excel et pourtant mourir d’un manque de trésorerie. La rentabilité comptable et la liquidité ne sont pas la même chose.
Exemple : une startup de conseil signe plusieurs contrats à forte marge. Mais ses clients paient à 90 jours, tandis que ses consultants doivent être rémunérés chaque mois. Résultat : un trou de trésorerie mortel malgré un business model « rentable ».
Bonne pratique :
Suivez votre cash flow semaine par semaine.
Anticipez vos besoins en fonds de roulement (BFR).
Négociez vos délais de paiement : raccourcir l’encaissement, allonger le décaissement.
Lever des fonds ne se résume pas à séduire avec une vision. Les investisseurs attendent une maîtrise parfaite des chiffres. Arriver mal préparé, c’est détruire sa crédibilité.
Exemple : une équipe se présente avec un pitch inspirant. Mais lorsqu’un VC demande leur runway ou leur CAC, les réponses approximatives font immédiatement retomber l’enthousiasme.
Bonne pratique :
Commencez la préparation 9 à 12 mois avant la levée.
Construisez un modèle financier clair et documenté.
Soyez capable de répondre de manière précise sur vos marges, votre trésorerie, votre croissance et vos scénarios.
Un oubli fréquent en early stage : ne pas avoir de prévisionnel de trésorerie détaillé. Pourtant, c’est l’outil le plus vital pour anticiper les tensions de cash.
Prenons un exemple, vous gérez une startup SaaS pense avoir 8 mois de runway. En réalité, en intégrant des dépenses sous-estimées et des encaissements retardés, elle n’en avait que 4. Résultat : levée précipitée, conditions défavorables.
Bonne pratique :
Construisez un tableau de trésorerie glissant sur 12 mois, mis à jour chaque semaine.
Basez-le sur des flux réels (encaissements/décaissements), pas seulement sur des factures.
Suivez vos écarts entre prévisions et réalité pour affiner vos modèles.
Les erreurs financières en early stage ne sont pas des détails : elles déterminent la survie ou la disparition d’une startup. La bonne nouvelle, c’est qu’elles sont toutes évitables. Il faut rapidement adopter une discipline financière dès le départ.
On entend par là : garder le contrôle sur vos choix stratégiques, rassurer vos investisseurs, sécuriser votre croissance à long terme.
La finance n’est pas l’ennemi de l’innovation. Bien au contraire, c’est le levier le plus puissant pour transformer une vision ambitieuse en entreprise pérenne.
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Advisor et Consultant auprès des dirigeants d'entreprise - Fondateur de GOWeeZ !
L’early stage, c’est l’adrénaline des premiers clients et des premiers investisseurs… mais aussi le terrain des plus grosses erreurs financières. Beaucoup de startups se laissent piéger par des indicateurs trompeurs, un pipeline trop optimiste ou une préparation insuffisante à la levée de fonds. Résultat : une trésorerie qui s’assèche, une crédibilité entamée et parfois une aventure qui s’arrête trop tôt. Dans cet article, découvrez les 7 erreurs les plus courantes et surtout comment les éviter grâce à des pratiques simples et efficaces.
Fabrice Clément Tweet