Silicon Valley Bank (SVB) : Que s’est il passé ?

Après presque 40 ans d’existence, la banque de la Silicon Valley (SVB) ferme ses portes brusquement dans un retentissement international.

On vous explique ce qu’il s’est passé sur cette faillite qui nous rappelle la crise de confiance de 2008.

 

La Silicon Valley Bank (SVB) c’est 35 000 start-ups clientes 

 

La SVB était la 16ème plus grosse banque américaine. 

Spécialisée dans la Tech, elle avait plus de 35000 clients majoritairement des start-ups.

Elle employait 6500 salariés.

Elle détenait 147 milliards de dépôt et gérait 209 milliards d’actifs.

De plus, en tout logique, dès qu’une startup se lançait aux US, SVB était une des banques identifiées.

Or les échos récents que le marché de la tech aux US a donné n’ont pas été dans le bon sens.

En effet, les suppressions de postes dans des groupes comme Facebook présentaient une alerte auprès des investisseurs. Néanmoins, on ne parle pas pour autant de perte de confiance.

A cela, s’ajoute le conseil de Peter Thiel, cofondateur de Paypal,  auprès des clients de la SVB pour retirer leurs fonds.

 

Parallèlement à cela…

 

La SVB avait placé les dépôts de ses clients en Bons du Trésor Américain, un produit reconnu comme sûr.

Mais, il le devient de moins en moins lorsque les taux bancaires augmentent, et qu’un produit sûr est revendu massivement sur un marché baissier.

Mécaniquement lorsqu’un titre est adossé à une obligation, si les taux d’intérêt montent, la valeur du titre baisse.

Malheureusement le contexte économique présente actuellement une augmentation de ces taux.

Conséquence de cela, la banque a publié l’information comme quoi elle avait revendu pour 20 milliards de dollars de bons.

Elle encaisse une perte de 1,8 milliards. Ce dernier élément est rédhibitoire et enclenche le premier domino de cette crise de confiance.

 

GOWeeZ Article SVB - photo Stock Exchange_aditya-vyas-mHdATQY9fIU-unsplash

 

 

De cette information, un vent de panique s’en est suivi avec de nombreux clients qui ont voulu retirer leurs fonds.

En moins de 24h, l’établissement se retrouve à cours de liquidité obligeant le régulateur FDIC (Federal Deposit Insurance Corporation) à prendre le contrôle.

Cette prise de contrôle permet aux autorités américaines d’endiguer la contagion, mais surtout d’éviter une faillite massive de startups.

Celles-ci ne pouvaient accéder à leurs fonds garantis qu’à hauteur de 250 000$ seulement. 

La FED, le Trésor et le régulateur publient alors, rapidement un communiqué commun pour rassurer les déposants.

En effet, ils garantissent le fait qu’ils pourront accéder à la totalité de leur fonds. 

Ils précisent au passage que le contribuable ne sera pas touché.

 

Quelle risque pour les places de marché ?

 

 

Forcément, un cataclysme peut générer une vague importante sur le reste du globe. 

On pense à la faillite de Lehman Brothers qui emporta avec elle, plus de 70 banques.

Mais aucune inquiétude, la SVB était une banque locale et commerciale de la côte ouest avec quelques filiales.

Lehman Brothers était une banque d’investissements de la côte est des US avec une présence dans le monde beaucoup plus ancrée.

De plus, elle proposait des financements sophistiqués pour généralement des multinationales.

Lehman Brothers a poussé un produit très contesté, les fameux « Subprimes » aux américains les plus endettés. La SVB, elle, se positionnait sur des titres considérés comme les plus sûrs du marché.

Alors en effet, des secousses sur les autres marchés ont bien été observées, pour certaines pouvant occasionner jusqu’à 5% de baisse sur certaine valeur.

 

Quelles suites ?

 

 

Une faillite d’une banque, même locale, aussi reconnaissable est un indicateur fort sur le niveau des investissements à suivre. 

Aujourd’hui le système financier est très imbriqué de part et d’autres entre les acteurs. Il est difficile de prédire d’où viendra la prochaine secousse. 

La filiale SVB de Grande Bretagne a déjà été reprise par HSBC. 

Quant à la France, pas de filiale SVB.

De plus, les secteurs d’activités sont multiples.

La BPI accompagnée par d’autre régulateurs comme la Banque de France agissent sur deux éléments.,

D’une part le niveau de liquidité dans les banques, et d’autre part la diversification des investissements. 

C’est d’ailleurs l’objet du dernier rapport de la BPI sur la ré-industrialisation de la France

 

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Photo by Mariia Shalabaievpubl

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